À la conquête du Sud–Est
Laissons faire la nature: certes! L’intervention humaine est-elle nécessaire? Que sommes nous capable d’apporter pour améliorer ou du moins chercher à améliorer la qualité de notre vin.
Avec ces chroniques, nous allons vous exprimer notre vision. Nous vous proposons de vivre au rythme du vin et suivez-le tout au long de son élaboration.
Partie 1– À la conquête du Sud–Est
L’or rose commence d’abord par la recherche de la terre. Le travail commence tout d’abord par la recherche du terroir, la sélection parcellaire. Chaque parcelle apporte sa propre caractéristique à notre assemblage, mais pourquoi?
Nous travaillons sur des sols schisteux et argilo-calcaire pour trouver la meilleure adéquation entre cépage et terroir. En combinaison avec les cépages plantés sur ces sols (Grenache, Syrah, Cinsault, Rolle pour ce qui est de M–G Grande Cuvée) chaque parcelle aura donc un profil bien défini, un véritable ADN.
Le schist, roche cristalline avec une forte concentration en potassium et magnésium, a un bon pouvoir de retention d’eau. Il apporte de la minéralité, une note graphite dont la M–G tribe raffole. Il s’accorde, par exemple, parfaitement avec la Syrah. Un sol schisteux lui permettra une maturité plus lente, ce qui lui apporte finesse et complexité.
L’argilo-calcaire, le calcaire avec son taux d’acidité élevé apporte de la fraicheur, tandis que l’argile s’apparente à une éponge en retenant bien l’eau et offre plus de densité au vin. On obtient donc fraîcheur et volume. Le Rolle y trouve parfaitement son bonheur et nous délivre un vin floral et intense.
Ici, il n’y a pas d’intervention mais un choix à faire entre les multitudes d’options:
Schist, argilo-calcaire, sable, limon
Grenache, Syrah, Mourvèdre, Cinsault, Tibouren, Clairette, Rolle, Ugni blanc
